Une lueur de fierté apparut dans le visage de Fariöla. En voyant aller sa petite fille, elle ressentait que celle-ci avait une force incroyable de caractère. Bien qu'elle ne soit qu'une enfant, on pouvait tout de suite percevoir qu'elle ne se laisserait pas faire par n'importe qui. Elle repensa alors au père de celle-ci, qu'elle ne connaîtrait peut-être jamais, car, si la chance était de leur côté, il était mort. Fariöla redoutait beaucoup cette rencontre et priait tous les soirs pour que cela n'arrive jamais. Tout en pensant à ces choses plutôt tristes et effrayantes, la jeune maman écoutait d'une oreille les paroles de sa petite fille. De toute façon, elle avait répété tout ça durant la journée entière alors ce n'était pas bien grave si elle ne l'écoutait pas une fois de plus. Elle comprit alors la question, mais y répondit vaguement.
- Oh, bien sûr ma chérie, on y retournera avec plaisir.
Elle vit alors Löccika se renfrogner et se demanda bien pourquoi, mais cela fut vite éclaircie.
- Oh... J'avais oublié. Écoute, Löccika. Un papillon est un insecte qui a besoin de voler pour survivre. Il ne pourra pas toujours rester enfermé, sinon il mourra. Tu ne veux pas ça, n'est-ce pas?
Elle connaissait parfaitement la réponse que lui donnerait sa fillette. Au moment où elle termina sa phrase, elles entraient dans la ville.
- Allez, on se dépêche si on veut manger le plus rapidement possible.
Elle tendit la main à son enfant et lui fit un sourire chaleureux rempli d'amour.